L’intervention, couvrant un périmètre d’un hectare, s’est effectuée sur un site occupé par un parking sans aménité, d’une part, et de l’autre par une presqu’ile jusque-là inaccessible. En outre, le projet devait intégrer la réhabilitation d’un canal d’alimentation d’une usine hydroélectrique. « L’objectif était de faire émerger un parc, plus ordonné, plus bucolique aussi, et de faciliter l’accès piéton et des véhicules au centre urbain », précise Romain Valès [directeur technique au sein du bureau d’études].

Plusieurs contraintes spécifiques se sont greffées sur le projet: la situation en zone PPRi, d’où le recours à l’expertise d’Antea; la proximité au centre-ville, et à son patrimoine protégé; l’aménagement pour les personnes à mobilité réduite, en raison de la topographie. Par ailleurs, « le projet initial a dû être recalibré en fonction de paramètres budgétaires, mais sans altérer une cohérence globale », précise Romain Valès.

Les éléments saillants de l’aménagement sont: la transformation du parking existant, maintenu, mais reprofilé, dés-imperméabilisé et végétalisé; la création d’un escalier en métal et transparent reliant la presqu’île à la rue; l’intégration de l’usine et de son canal dans le parcours paysager. Notre fil conducteur a été de «souligner le caractère naturel du site; le choix des matériaux a été très réfléchi, tant du point de vue de la composition que de la couleur», précise Lucie Francescatti, paysagiste intégrée au bureau d’études.

Des revêtements drainants sont mis en œuvre sur le parking (dalle béton enherbée innovante conçue à partir d’une base en cellulose) et le cheminement (revêtement à la fois perméable et protecteur par rapport à la chaleur). La trame végétale intègre à la fois des arbres existants, préservés, et des arbres de haute tige, d’essence plutôt locale, dont la sélection s’est faite avec l’appui de l’association Arbres &Paysages d’Autan. «La presqu’île accueille même un petit verger aux essences assez anciennes» ajoute la paysagiste.